• Communiqué: l'exposition-manifeste Ah!Ah!Ah!-A3: Art-Anthropophagie-Aujourd'hui! se tiendra du 1er au 11 novembre 2006, à la Galerie de Nesle à Paris-VIè, au 8 rue de Nesle.

    A l'initiative des peintres Jaime Zapata et Gilles de Staal, elle réunira, au milieu des oeuvres des deux artistes, des poètes, des comédiens, des dramaturges, des musiciens, des sculpteurs, des peintres-colleurs, qui participeront, par leurs contributions propres, à la mise en acte et en discussion publique des possibilités de mouvement artistique, ou mieux, de l'engagement artistique...



    Aussi, du mercredi au samedi de ces deux semaines, à l'intérieur de l'exposition de peintures, après des lectures poétiques ou dramatiques et des interventions musicales, se tiendront des débats portant sur les questions qui traversent la crise de la société: "Médias en guerre" introduit par Henri Maler d' ACRIMED; "Identité, nationalité, citoyenneté: bons et mauvais Français?" introduit par Mehdi Belhajkacem; "Expérience Lula; transition à Cuba: cours nouveau en Amérique du Sud?" introduit par Autres Brésils; "Les revues, à quoi servent elles?" introduit par Lignes et Drôle d'époque; "Guerre au terrorisme, état d'exception permanent" introduit par le Collectif NLPF pour la libération des prisonniers d'Action Directe...
    Ces débats seront inaugurés par la discussion de la conférence de Michel Lequenne: "Art vivant contre art contemplerien", conférence qu'il devait tenir en septembre à la Passerelle des cultures à Nogent et qui a été interdite sous le prétexte qu'il avait par ailleurs signé un éditorial intitulé "Vive le Hezbollah!".



    Ils se concluront avec la lecture dramatique organisée par Pierre Etienne Heymann, du 8è acte de la pièce de Oswald de Andrade, "L'Homme et le Cheval", intitulé: "Le Tribunal". Ce sera le "procès en révision de Jésus Christ", avec Jésus Christ, St Pierre, Madeleine, La Véronique, Mme Jésus,  le Prof. Icare et Mme Icare, le Baron Barabas de Rotschild, D'Artagnan, Fou Man Chou, un romancier anglais, Tribunal présidé par le Tigre de la Mer Noire assisté du Soldat Rouge de John Reed et de la Camarade Vérité.



    Deux films seront présentés durant l'exposition: "O Parto"(‘L'accouchement') (30mn) film lyrique réalisé au Portugal en avril 1975, au sommet de la dernière tentative de révolution socialiste vécue en Europe, du 25 avril 1974 au 25 novembre 1975.
    "Entretien avec Joelle Aubron" (30mn), réalisé par ses amis peu avant sa mort provoquée par 20 ans d'emprisonnement politique.
     
    Au cours de l'exposition seront présentées les lectures d' « Ajax » de Yanis Ritsos par Luc Martin Meyer, du « Décaméron des Femmes » de Youlia Vosniessentskaia par le groupe La Liseuse, les poètes Roberto San Gerotéo et Ramiro Oviedo liront leurs oeuvres ainsi que celles de César Vallejo. Le gouvernement brésilien enverra officiellement la poète musicienne Beatriz Azevedo porter la contribution de l'anthropophagie brésilienne. Et les musiciens Flop, tante Hortense ainsi que le groupe de rap conscient La K-bine interprèteront leurs morceaux.
    Il ne s'agit ni d'un festival de "performances" ni d'une manifestation "pluri-expressionnelle d'art contemporain", mais d'une rencontre d'artistes avec le public pour ouvrir en acte le débat sur l'engagement artistique, et le sens d'un tel engagement.



    A ce titre, cette exposition-manifeste s'inscrit dans la lignée des mouvements artistiques révolutionnaires. La référence à l'Anthropophagie et au mouvement Anthropophage fondé par Oswald de Andrade en 1928, repris dans les années 1970 par le mouvement révolutionnaire et artistique brésilien (Torquato Neto, Glauber Rocha, Teatro Oficina, Helio Oiticica, Gilberto Gil pour ne citer que les principaux) est dans cette lignée. Que l'on ne s'y trompe pas, il n'y a là aucun exotisme ni tropicalisme affriolant.



    Cette référence, aujourd'hui,  - par son refus de tous les identitarismes et de tous les jésuitismes, sa prescription « d'absorber toujours et directement le Tabou » pour le transformer en Totem, et le postulat que « la joie est la preuve par neuf » -, nous semble répondre, avec la vigueur indispensable, aux frilosités morales et intellectuelles que la peur des utopies paraît inspirer au monde culturel européen. Elle prépare donc une nouvelle « descente anthropophage », des jungles suburbaines ou transatlantiques vers l'Europe jésuitique et rabat-joie cette fois, annoncée il y a un an lors de la première Rencontre Internationale d'Anthropophagie ! (EIA !) à Sao Paulo. 


    Toutes les informations sur cette initiative, - organisée hors de toute institution culturelle privée ou publique, sans sponsor, sans parrainage, sans subvention, sans budget, sans squatt (dont bien sûr nous dénonçons les expulsions), et sans marginalité de mode... mais grâce à la libre contribution du travail de chacun au luxe de tous -, sont disponibles sur le site-blog ouvert à cette fin :

     http://a-a-a.blogg.org   ainsi que sur www.gilles-de-staal.com
    Paris le 22 octobre 2006
    Ah !Ah !Ah ! – A3

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