• L'incendie des banlieues ou l'indigestion coloniale


    La révolte des « banlieues » françaises de novembre 2005 révèle la fracture la plus radicale et profonde au sein de la société moderne, et pas seulement française.


    Une des caractéristiques de notre modernité est que, plus prospèrent les métropoles globalisées, post-modernisées, démocratisées, droitsdelhommisées, néolibéralisées,  plus elles accumulent en leur propre sein un monde de marginalisation, de ghetto, de misère, de désaculturation. Et pour le capital, la seule gestion de cette réalité, - qui est chaque fois plus la condition précaire que le capital offre au salariat -, c'est l'administration coloniale des populations désignées comme « dangereuses ». Le monde s'est globalisé, les anciennes colonies ont aujourd'hui leurs classes moyennes et leurs shopping-centers, identiques à ceux des métropoles, et les métropoles produisent leurs colonisés intérieurs, identiques à Paris à ceux d'Alger, de Rio ou de Los Angeles.

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    Le premier et le tiers monde ne sont plus tellement séparés, les métropoles d'un coté des mers et les colonies de l'autre. Le tiers monde, la colonie, est dans les faubourgs de Paris tandis que le premier monde peut se rencontrer à Sao Paulo ou à Johannesburg, tout comme le tiers monde qui est aussi en Louisiane... Il n'y a pas de guerre de civilisations. Ce n'est plus un problème de libération nationale, conflits exogènes. Il va donc falloir extirper des métropoles le vieux colonialisme qui s'y est replié... Il va devoir se laisser griller sur les brasiers des banlieues, et peut être faudra-t-il passer à la rôtissoire certains de ses représentants les plus comestibles.


    ©Gilles de Staal


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  •  Invités brésiliens et internationaux :


    Aparecida Vilaça (Br-RJ): Anthropologue, Musée national de l'UFRJ


     

    Augusto de Campos (Br-SP): Poète, un des fondateurs de la poesie concrète


     

    Beth Conklin (USA) : Anthropologue


     

    Charles Andrew Perrone (USA) : Prof. de litt. luso-br. Univ. Floride


     

    Christopher Dunn (USA) : Prof. d'études luso-br. Tulane univ. New Orleans


     

    Gilberto Vasconcellos (Br-MG) : Sociol. prof. Univ. Fed. Juiz de Fora, MG


     

    Gilles de Staal (Fr) : Peintre, journaliste, critique.


     

    Gonzalo de Aguiar (Argen.) : Chercheur, visit. Univ. Standford


     

    Jean François Chougnet (Fr) : Historien, dir. Parc Cult. La Villette


     

    Jorge Mautner (Br-RJ) : Chanteur, compositeur, ecrivain


     

    José Celso Martinez Correa (Br-SP) : Dir. Acteur et dramaturge Teatro Oficina Uzyna Uzona


     

    José Miguel Wisnik (Br-SP) : Compositeur, chanteur, prof. de litt. brés. USP


     

    Manuela Carneiro da Cunha (Port.) :Prof. anthropologie Univ. Chicago


     

    Ruda K. de Andrade (Br-SP): Cineaste


     

    Suely Rolnik (Br-SP) : Psychanal. Prof da PUC/SP


     Conception, mise en scène et direction générale: José Celso Martinez Correa
    Maître de Cérémonie : Pascoal da Conceiçao
    Musique : Bocato, Fabio Atorino, Lucas Vargas, Pixu Flores, Simone Soul
    Réalisation : SESC-SP. Soutien : Oficina Cultural Oswald de Andrade (Secr. Etat à la Culture SP.
    Sites : www.antropofagia.com.br   -  www.teatroficina.com.br  -   www.gilles-de-staal.com


     

     



    La première Rencontre Internationale d'Anthropophagie !, (EIA !)



    s'est tenue à Sao Paulo du 14 au 18 décembre 2005, au théâtre du SESC Pompeia.

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    Réalisée par le SESC SP,  organisée, et  mise en scène  par Zé (José) Celso Martinez Correa, soutenue par l'Oficina cultural Oswald de Andrade (Sec Estado Cultura SP)

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    Y participèrent comme « palestrantes » :




    14 Décembre –Première déglutition :

    1ère dentition, anthropophagie rituelle : Beth Conklin (USA) et Aparecida Vilaça (RJ) anthroplogues : antropofagia funeraria e antropofagia guerreira.
    2ème dentition, Brésil anthropophagique :  Zé Celso M. Correa (SP) teatro estadio ;
     Zé Miguel Wisnik (SP): futebol brasileiro como antropofagia



    15 décembre  Deuxième déglutition : 




     1ère dentition, anthropophagie aux amériques : Charles A. Perrone (USA) et Gonzalo Aguilar (Argen.): antropofagia nas americas.

    2ème dentition, anthropophagie dans le monde contemporain :



     Gilles de Staal (Fr) Indigestao colonial e rebeldia na França hoje ;




     Gilberto Vasoncelos (MG) Marxismo e antropofagia.

     16 décembre – Troisième déglutition :



     1ère dentition, l'Europe et l'anthropophagie : Jean François Chougnet (Fr) : Montaigne;




     Manuela Carneiro da Cunha (Portugal) : L'anthropophagie et ses malentendus.




    2ème dentition, anthropophagie, tropicalia, et aujourd'hui : Suely Rornick (SP) : Zumbi ; Christopher Dunn (USA) : Antropofagia, tropicalia, arrastao ;




     Jorge Mautner (RJ) : Chaos et Anthropophagie.




      17 décembre  Digestion :

     Tous : Première dentition - Seule l'Anthropophagie nous unit !
    Ruda K. de Andrade : Videophagie
    Tous : Digestion – Rédaction du Manifeste de l'EIA !
    Tous : Seconde dentition  Banquet Anthropophagique



    Nuit, Tous : Départ de la barque pour Santos

      Concert public SESC Santos : Zé Miguel Wisnik et Zé Celso Martinez Correa
    18 décembre – Yemanja
    0 heure,  Tous : Offrande à la mer  Yemanja, du Manifeste de l'EIA !
    Aube : Retour vers Sao Paulo

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  • Théophile de Giraud lira des passages de son livre, le vendredi 03 novembre 2006 à 19h45


    (http://a-a-a.blogg.org/themes-103977-offset-5.html)

     L'auteur


    Théophile de Giraud est né à Namur en 1968, par hasard et sans conviction, aime-t-il à préciser. Son premier livre, De l'impertinence de procréer (2000), lui a valu de rejoindre les «Fous littéraires » du pataphysicien André Blavier. Il a publié Cent Haïkus nécromantiques aux Editions Galopin en 2004 et l'Art de Guillotiner les Procréateurs, Manifeste anti-nataliste aux éditions Le Mort-Qui-Trompe.<?xml:namespace prefix = o /><o:p>

    </o:p>
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p>Information sur l'éditeur / Contacts <o:p>

    </o:p>
    <o:p>

    Mél. editions@le-mort-qui-trompe.fr

    <o:p> </o:p><o:p>

    Site Internet : http://www.le-mort-qui-trompe.fr

    <o:p>©Le-mort-qui-trompe
    </o:p>
    <o:p>Où se procurer le livre? http://www.rezolibre.com/librairie/detail.php?article=226/IMG/gif/RézoLibre.gif</o:p><o:p> </o:p><o:p></o:p></o:p>
    </o:p>
    </o:p>

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  • Le site de la galerie de Nesle où se déroulera l'exposition-manifeste



    http://www.galeriedenesle.com/modules/movie/scenes/home/index.php


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  •  Lectures de théâtre :


    « Le Procès en  révision de Jésus Christ » (huitième tableau de « L'Homme et le Cheval  » de Oswald de Andrade) avec douze personnages, organisée par le metteur en scène Pierre Etienne Heymann, qui a  notamment, avec Pablo Cueco, fait le Gargantua de Rabelais.
     Le Décameron des  Femmes de Ioulia Vosnissientskaia (une dizaine d'histoires russes de femmes,  magnifique), par La Liseuse, groupe de six comédiennes.  
     « Ajax » de Yanis Ritsos, par Luc Martin Meyer qui l'a monté cela l'an dernier au  Théâtre de l'Opprimé (deux comédiens et trois musiciens).
     Le  Manifeste Anthropophage sera affiché en grand, et lu solennellement au démarrage de chaque soirée.
     
     Musique :


    Les deux auteurs-compositeurs-interprètes Tante  Hortense et Flop, qui ont sorti divers CD des « Disques bien » ont l'intention de mettre en musique les textes anthropophages  de Oswald.
    Le groupe de rap La K-bine – skalpel,  aux textes inspirés des mouvements de critique sociale et politique viendra chanter à capella.
    Non encore confirmé : le musicologue et compositeur  équatorien Chopin (eh oui!) pourrait participer une soirée.  Son travail est la confrontation des cultures musicales « globales ».



    Poésie :

    Roberto San Geroteo dira des poèmes de Vallejo et j'espère de lui-même aussi. Ramiro Oviedo, poète équatorien vivant en France déclamera ses poèmes. Enfin Théophile de Giraud lira des extraits de son « Manifeste antinataliste » (éditions Le Mort qui Trompe).



    Conférences-discussions :

    Nous voulons les organiser avec et autour de ceux  (mouvements, collectifs, où personnes) qui en portent les thèmes dans  le mouvement social, en les invitant. Le but n'est pas de faire de savantes conférences suivies d'un « débat » réduit au jeu des questions posées à la « personnalité » invitée, mais au contraire d'initier de véritables éléments de discussions sur les thématiques abordées. Il n'y aura donc qu'un seul exposé d'introduction à chaque fois, mais nous voulons qu'à chaque fois aussi il y ait dans le public suffisamment de gens impliqués sur les thèmes abordés par l'exposant, afin qu'une discussion réelle puisse s'engager. Cela suppose aussi que l'exposé ne dépasse pas certaines limites de temps (30 mn) afin que la discussion puisse librement courir.  


     


    Les thèmes déjà retenus sont :


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      -  « Art vivant contre Art contemplerien » : avec Michel Lequenne. La conférence sur ce thème qu'il devait donner le 26 septembre à La Passerelle des cultures de Nogent/Marne, vient d'être interdite par la mairie ( !),  sous le prétexte qu'il a écrit sur son site : « Vive le Hezbollah ». Il a donc accepté avec enthousiasme de la tenir avec nous. Nous invitons artistes, critiques, et revues à participer activement au débat.
     -  « La guerre et les médias/ médias en guerre » : Henri Maler de l'ACRIMED (action critique des médias) a accepté notre invitation, à l'occasion de la sortie de la 5ème édition de leur livre «L'opinion, ça se travaille ! », pour introduire le débat.
      – « Nouveaux cours en Amérique du  Sud : en quoi ça nous concerne ? » (Brésil, Venezuela, Bolivie, Cuba...) : Autres Brésils, qui a organisé les deux festivals de documentaires politiques et sociaux « Brésil en mouvement » (1750 participants lors du dernier en juin 2005), et prépare « Social en mouvement » à Rio en novembre (sur les mouvements sociaux en France) lancera le débat sur la base du bilan de leur travail .
     -  « Identité, nationalité, citoyenneté : bons et   mauvais Français ? » Mehdi Belhajkacem  (« Une psychose française » -Gallimard 2006) introduira la discussion. Les divers mouvements engagés sur ces terrains (indigènes, Mib, Mouvement pour l'Egalité  etc...), sont évidemment invités, Bernard Dréano qui préside la maison de la rue Voltaire s'est engagé à assurer la soirée de ce point de vue..! de même que les amis de la librairie La Réserve de Mantes la Jolie, du Collectif 12, très actifs sur la région Flins autour de ces questions...
     -  « Guerre au « terrorisme » : état d'exception permanent. » Le débat sera introduit par le collectif NLPF pour la libération des prisonniers politiques en France (Prisonniers d'Action Directe et Georges Abdallah). Nous comptons que divers amis et personnalités engagés sur les questions des législations et politiques d'exception « anti-terroristes » mises en œuvre depuis notamment le 11 septembre seront également présents dans le débat.
      - « Les revues en question » : Autour de Drôle d'époque, et de Lignes (actuellement menacé dans son existence) qui ont accepté d'en prendre la charge, débat avec les diverses revues « critiques »  (Hermaphrodite, Artension, Cassandre, Vacarme, Revue d'Etudes Palestieniennes... etc) sur leur rôle dans le débat artistique, intellectuel, culturel, politique.
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    Dans les vitrines, outre les dessins et œuvres que J.Zapata et G. de Staal,  seront présentées, les œuvres de Joelle Aubron réalisées durant ses années de prison, les collages de Santa, ainsi qu'une exposition sur la Rencontre Internationale d'Anthropophagie (EIA !) de Sao Paulo en 2005. Nous offrons aux invités et intervenants,  mais aussi aux revues, éditeurs et collectifs intéressés d'y exposer leur travail et leur matériel.
    Nous espérons que la chanteuse Beatriz Azevedo, commissaire de l'EIA ! de Sao Paulo, dépêchée par le Ministère brésilien de la culture, pourra assurer la présence physique et artistique, dans cette manifestation, du mouvement anthropophage brésilien, et porter à l'ouverture de l'exposition les objets, documents, vidéos... rassemblés lors des Rencontres Internationales de Sao Paulo.   
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    Le but n'est donc pas du tout une exhibition de « performances », mais l'idée de mettre en acte une discussion des possibilités de  mouvement artistique. Et il ne s'agit pas pour les participants de venir juste pour «faire leur tour », mais de participer, en amenant aussi leur public, afin de les mêler.

     


                                                                                                              Gilles de Staal


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